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Le résultat du premier tour des primaires montre une participation médiocre, très en retrait sur la mobilisation électorale d’il y a cinq ans.

L’échec réjouissant de Valls porte condamnation de ce personnage malfaisant, totalement acquis au MEDEF, à l’UE, à l’OTAN et dont les attitudes fascisantes à l’encontre des militants CGT ne sont pas sans évoquer Jules Moch, de sinistre mémoire.

La déconfiture de Valls, qui serait déjà depuis longtemps aux LR si les meilleures places n’y étaient pas déjà distribuées, signe la faillite de Hollande. Président sortant, ce politicien dévalué s’est avéré incapable de se représenter sans passer par la case primaires. Incapable aussi de se présenter auxdites primaires et incapable d’y faire élire son ex-premier ministre. Au risque de susciter une comparaison terrible pour lui, Hollande est tout juste capable d’aller se recueillir, toute honte bue, sur la tombe du noble Salvador Allende…

Le bide cinglant de Montebourg fera peut-être de la peine à Pierre Laurent qui, il y a peu, courtisait cet individu, mais cet échec retentissant ne chagrinera aucun vrai communiste tant cet ambitieux sans consistance vendait du vent avec son pseudo-patriotisme économique (dans le cadre de l’UE et de la promotion impénitente du « made in France », plus profitable au tout-anglais qu’à la lutte contre les délocalisations). Peut-être M. Martin, ex-syndicaliste CFDT élu eurodéputé sur une liste PS, versera-t-il un pleur en perdant son parrain ; quant aux sidérurgistes lorrains, dont Montebourg a trahi la revendication d’une nationalisation de l’acier français (interdite par l’UE et par son petit exécutant Hollande), ils ont bien d’autres raisons de pleurer.

S’agissant de Benoit Hamon, son style plus simple a sans doute payé. Mais comment pourrait-il mobiliser le cœur de l’électorat progressiste alors qu’il élude toute forme d’opposition à l’UE et que ses grands

« combats » sont la dénonciation des particules fines (c’est indispensable mais un vrai souci de la santé publique exigerait de s’attaquer au capital) et le « Revenu de base universel », c’est-à-dire la résignation à la désindustrialisation de la France et à l’aspiration historique du mouvement ouvrier : le droit à un travail non exploité et désaliéné pour tous.

C’est pourquoi les progressistes les plus lucides n’attendent rien du second tour de cette primaire, un dispositif antidémocratique qui dessaisit les militants des partis de leur souveraineté. Et qui tente dérisoirement d’aligner la France sur la « grande démocratie américaine » dont on voit présentement, si l’on ose dire, les résultats en « Trump-l’œil »…

Plus que jamais, le PRCF appelle à faire en sorte que la candidature Mélenchon, dont la popularité grimpe, prenne de l’ampleur. Dans les conditions actuelles, c’est indispensable pour développer le plus grand espace politique progressiste possible sans lesquelles les luttes sociales, antifascistes et « indépendantistes » deviendraient très difficiles face aux Fillon, Gattaz, Le Pen et autre Macron.

Toutefois, si JLM veut vraiment remobiliser l’électorat populaire, briser la dynamique du FN fascisant, ouvrir une alternative tangible face à tous ceux qui éludent la rupture franche avec l’UE, il lui faut ouvrir le débat sur sa phrase : « l’UE, on la change ou on la quitte ! ». JLM aurait grand avantage à dialoguer sans crainte avec ceux qui appellent un chat un chat et qui veulent clairement un Frexit progressiste. Car la majorité des ouvriers conscients sent bien que l’UE, on ne peut la changer tant elle est verrouillée au profit du capital. Si la France des travailleurs ne veut pas « y rester », il lui faut donc SORTIR de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme pour nationaliser les secteurs-clés de l’économie, planifier démocratiquement la renaissance du produire en France, développer les coopérations internationales. En un mot, pour construire une République sociale et souveraine en marche vers le socialisme.

Faire germer ces exigences est d’ailleurs la tâche d’avant-garde prioritaire des vrais communistes et c’est dans cet esprit que les militants du PRCF diffusent présentement des dizaines de milliers de tracts- programmes aux entrées d’usines pour appeler à une France Franchement Insoumise à l’UE, au FN, au MEDEF.

Dans cet esprit d’ouverture, et tout en débattant, voire en agissant fraternellement avec les militants de base de la France Insoumise ainsi qu’avec les militants et les candidats du PCF ouverts au dialogue, le PRCF tend à nouveau la main à tous les vrais communistes, y compris aux membres du PCF, en leur proposant de porter ensemble ce programme de rupture révolutionnaire auprès de la classe décisive pour l’avenir de notre pays : la classe ouvrière qui, dans toute sa moderne diversité, reste le cœur du monde du travail.

 

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